Une perspective philosophique
de David Estlund
traduit de l’anglais par Yves Meinard
Hermann, L’avocat du diable, 528 pages, octobre 2011
ISBN : 9782705682033 Prix : 35 €
Faut-il sacrifier la vérité à la démocratie ?
S’il est vrai que certaines lois sont meilleures que d’autres, c’est à celles-là que nous voulons être soumis. Mais il est dès lors tentant, la majorité ne prenant pas toujours les bonnes décisions, de ne confier le pouvoir qu’aux plus compétents. Le gouvernement d’une élite savante soumet toutefois le peuple à une autorité illégitime, car le savoir ne confère aucun droit à commander autrui. L’épistocratie, qui réserve le pouvoir aux seuls experts, est inacceptable.
Dans cette contribution majeure à la théorie démocratique contemporaine, David Estlund montre comment concilier la recherche de lois justes et le respect de l’égalité morale des citoyens. Il ouvre ainsi une nouvelle perspective philosophique pour penser l’autorité de la démocratie. Entre le souci de la vérité et le pouvoir au peuple, il n’est pas sûr que nous devions choisir.
L’auteur :
David Estlund est professeur de philosophie morale et politique à Brown University (Providence).
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Table des matières :
Préface
I L’autorité démocratique
II V érité et despotisme
III Une exigence d’acceptabilité
IV Les limites de la procédure équitable
V La fuite loin de la substance
VI Le procéduralisme épistémique
VII L’autorité et le consentement normatif.
VIII L’autorité originelle et l’analogie démocratie/jury
IX Comment la démocratie pourrait-elle savoir ?
X La situation réelle de parole
XI Pourquoi pas une épistocratie des plus instruits ?
XII Le théorème du jury et la démocratie
XIII Rejeter l’analogie démocratie/contractualisme
XIV Utopophobie : concessions et aspirations en théorie de la démocratie.
Dans la presse et en ligne :
– « La démocratie et les experts« , une recension par Juliette Roussin sur le site La vie des idées (12/01/2012)
– Une recension par Adeline Barbin sur le site Implications philosophiques (23/03/2012)
– Un numéro thématique sur « Autorité démocratique et contestation » dans la revue Philosophiques, 40 (2), 2013.